Achat de graine

Bonjour Ă  tous,

Pour mon projet de Syntropie sur Toulouse que j’ai déjà partagé et que je remets ici en PJ, je recherche des bonnes graines de tomates, poivrons, radis, carottes, betteraves et maïs, auriez-vous un site internet à recommander ou un semencier sur Toulouse ?

Aussi, auriez-vous une idée sur comment je peux me procurer la consoude pour les bordures ?

Merci :pray:

Bonjour,
Je conseille les semences de Pascal et Rachel Poot, « Le potager de santĂ© Â», qui font leurs graines Ă  partir de plantes très peu arrosĂ©es, et comme ça fait un bon moment la gĂ©nĂ©tique de leurs plantes est tip top Ă  variĂ©tĂ© Ă©gale par rapport Ă  d’autres sources.
Je recommande aussi chaudement Graines del païs, c’est une coopérative artisanale semencière, qualité (sauf raté exceptionnel j’imagine) et éthique au rendez-vous!

En matière de légumes, au passage c’est vraiment mieux de prendre des variétés anciennes en général, car la teneur en nutriments à chuté vertigineusement en un siècle.
Par exemple (en mg/100g) :

Chou :
Calcium en 1914 : 248 . En 1992 : 47
Magnésium en 1914: 66. En 1992: 15
Fer : 1,5 Ă  0,59

Laitue:
Calcium : 265,5 Ă  19
Magnésium : 112 à 9
Fer: 94 Ă  10,5

Epinard:
Calcium : 227,3 Ă  99
Magnésium : 122 à 79
Fer : 64 Ă  2,7

Et c’est à l’avenant pour tous les fruits et légumes courants, la sélection variétale pour l’agriculture moderne s’est faite sur bien d’autres critères que le goût ou les nutriments (qui d’ailleurs sont liés).
Voilà c’était l’occasion d’évoquer ça! Les variétés anciennes c’est pas que du folklore! :wink:

Bon appétit!

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Pour la consoude le top serait d’avoir quelqu’un dans ton coin qui en ait plein de plantes et de pouvoir faire des boutures à partir de ces consoudes. Par petits tronçons de 2 cm ça fait vite beaucoup. Il y en a aussi parfois qui poussent en sauvage, dans les fossés, …

Il y a un site « bocking14 Â» qui propose des tronçons de consoude, c’est relativement pas excessivement cher, mais nettement trop quand mĂŞme pour faire des bordures, ça va vite.

C’est possible d’acheter des graines de consoude officinale sur Semences du puy (un bon semencier d’ailleurs). C’est certainement le mieux à l’achat pour faire un grand nombre de plants à moindre coût. (80 graines dans 1 gramme)

Enfin il y a des projets de bouturières pour la syntropie, mais je ne sais pas où ça en est.

Sandeman seeds est un semencier souvent beaucoup moins cher que partout ailleurs. La consoude y est plus chère que semences du puy, mais je l’évoque quand même parce que c’est un très bon plan, les prix sont souvent véritablement imbatables. J’y achète par exemple pour mes bordure vivantes phlomis fruticosa (sauge de jerusalem, pour les bordures en situation emergente) ou Levisticum officinalis (livèche). http://www.sandemanseeds.com/ Ils ont un catalogue très fourni et souvent des graines que je n’ai pas trouvé ailleurs. A savoir tout est répertorié sur leur site, mais tout n’est pas disponible à tout moment. Il faut faire sa commande, ils te répondent avec un devis ou apparaissent les plantes disponibles, et peuvent t’envoyer plus tard le reste quand il y en a assez pour un envoi.

Le site agrosemens est bien aussi, pour des plus grandes quantités, pour certains légumes ou les engrais verts par exemple.

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Bonsoir,

Loïc, je suis a 1h15 de Toulouse dans la montagne noire Audoise, j’ai de la consoude blocking 14, il t’en faudrait combien ?
:seedling:

Chez Sativa (en grandes quantité, semencier allemand bio, services en français…

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Retour d’expérience sur la consoude.
On en trouve pas mal en pleine nature selon les régions.
En Lorraine, c’est presque envahissant, en Auvergne ou j’ai mon jardin, c’est dur à mettre en place. Le truc des boutures de 2cm quand c’est gros et 5cm quand c’est ça ne marche pas du tout, ici il faut couper une grosse souche en 4 à repiquer pour que ça prenne. Une fois en place ça va, donc il faut plusieurs années pour faire ses allées. J’en rapporte donc plusieurs seaux quand je vais en Lorraine!!! Donc c’est surement très variable selon les sols, climats…
Celle que j’ai acheté sont plutôt mini genre 30cm de haut, les sauvages violettes ou blanches sont bien plus robustes et prolixes genre 50-60cm de haut. Je suis assez fan des géraniums vivaces. Je commence à syntroper à la débroussailleuse… je vous fait un retour en cours de saison…

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Émile,

Intéressant ces comparaisons !
Est-ce que tu pourrais indiquer la source de ces données, s’il te plaît ?
Est-ce que cette baisse est liée aux variétés ou aux techniques de culture, ou aux deux?

Merci.

Bonjour François, ma source est ici le Manuel de culture sur butte de Richard Wallner, p. 131. Sa source à lui est To love and regenerate the earth, Don Weaver.

Je pense que pour un résultat si important (des biais sont possibles pour arriver à celui-ci, comme une moins bonne précision des mesures il y a 50 ou 100 ans, mais quand bien même je n’ai aucun doute qu’il y ait une très nette diminution de la teneur en nutriment des fruits et légumes) il faut une combinaison de plusieurs facteurs.

Facteurs qui sont au doigt mouillé sur la base de quelques recherches :

La sélection variétale sur d’autres critères que la teneur en nutriments, par exemple la résistance au transport et à la conservation, un calibre homogène satisfaisant aux critères de la distribution moderne, mais surtout la productivité. Par exemple arbre fruitier qui arrive à production vite et qui produit beaucoup sur le temps d’une saison n’aura globalement pas plus de nutriments à partager entre ses fruits que si il en portait deux fois moins. Idem pour un pied de tomate sélectionné pour produire à toute vitesse un grand nombre de tomates au goût de flotte. En fait ce qui donne son bon goût de flotte insipide à la tomate industrielle, c’est justement l’absence de nutriments!

La mĂ©thode de culture est aussi en cause car si les sols sont moins vivants de la mĂŞme manière ils sont moins riches en nutriments. Et cela va en s’aggravant au fil du temps car comme le sol est maintenu dans un Ă©tat très dĂ©gradĂ©, pauvre en vie et très soumis Ă  l’érosion et au lessivage (qui emportent des nutriments), il contient moins de nutriments Ă  fixer pour les plantes. De l’autre cĂ´tĂ© on « exporte Â» sans cesse de la biomasse, mais on rajoute surtout (quasi que) N P et K. Ce qui fait qu’au moment des rĂ©coltes on exporte des nutriments qu’on ne vient quasi ou pas remplacer ensuite. Cela annĂ©e après annĂ©e, dĂ©cennie après dĂ©cennie.

Donc on en perd par les deux bouts. Enfin dans certains cas, surtout pour les fruits, on récolte avant maturité par exemple les pommes les poires et paraît-il même les scoubidoubi ouh ah ! Encore moins de temps pour la plante pour fixer des nutriments dans les fruits.

En bout de chaîne il y a des pertes supplémentaires liées aux écarts de température (mise en chambre froide, sortie de chambre froide) et au temps de conservation. Le froid lui même, qui en général conserve plutôt bien les nutriments peut aussi en détruire une partie. On a vu les caroténoïdes, normalement assez stables dans une conservation au froid, diminuer de 30 à 40% pour des cubes ou de la purée de pastèque congelés après un an de stockage à - 20 °C. (source Alimentation et processus technologies. Alain Branger, Marie-
Madeleine Richer et Sébastien Roustel. Éditions Éducagri, 2007
(ISBN 2844445594), p. 85. / INRA) . Le découpage ou mixage est aussi en cause.

« Les lĂ©gumes feuilles, qui prĂ©sentent une surface de contact avec l’air très importante, sont les plus touchĂ©s. Après trois jours de conservation post-rĂ©colte, une salade ne contient plus de vitamine C ! Â» (mĂŞme source)
L’irradiation, qui est très courante, détruit peu de nutriments, mais peu c’est encore un peu, ajouté au reste… Cela pour les produits frais, dans le cas de la pasteurisation ou de la transformation par cuisson ou séchage, on en perd encore.
Beaucoup de fruits et légumes sont lavés après la récolte, ce qui occasionne une perte de nutriments (et de pesticides etc. aussi d’ailleurs).

Et enfin, hors sujet mais notablement : l’épluchage.

Comme toujours il y a une relativement bonne nouvelle là dedans, c’est que pour remettre des nutriments dans nos assiettes, il suffit de faire exactement l’inverse!

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Emile,

Merci beaucoup pour cette réponse très détaillée.
François