JTR
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Bonjour Ă tous.
J’ai fait un essai de syntropie en tortue abeille. Je trouve que les chemins de 50 cm sont vraiment étroits, d’abord parce qu’en se mettant à genoux un espace de 80 cm serait plus confortable, et d’autre part, je ne comprends pas ce qui doit se passer, il y a toujours de l’herbe qui pousse à cet endroit, les plantes potagères ou pérennes (bordure vivante) ont tendance à dépasser et prendre la place sur les chemins, si bien qu’on a même du mal à se frayer un passage. Je comprends qu’il faille serrer l’ensemble pour densifier et garder l’humidité, mais j’ai du mal à comprendre comment garder des lignes bien droites, et éliminer l’herbe naturellement. sommes-nous contraint de toujours désherber ? faut-il mettre le trop plein de biomasse à décomposer dans les chemins ? Si qn a de quoi m’aider à y voir plus clair ^^
Hello, alors moi j’ai commencé cette année donc j’ai pas encore de recule mais j’ai semé du trèfle dans les chemins a voir si cela bloquera assez l’herbe.
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Bonjour,
50 cm c’est le chemin le plus étroit que tu puisses avoir, et le passage peut vite être plus difficile, mais c’est normal. Si tes bordures vivantes bouchent complètement le passage c’est sûrement qu’il est temps de les perturber.
Mais c’est possible de faire plus large aussi, l’idée de chemins de 50 c’est de pousser la densité au maximum en sacrifiant une partie du confort de circulation, ou pour le dire autrement au prix d’une petite gymnastique, pas nécessairement désagréable d’ailleurs. Chez moi j’ai alterné des passe-pied de 65cm et des chemins principaux de 1,20m, comme ça je peux circuler fluidement sur les chemins en gardant mes planches assez sérrées.
À terme on devrait avoir assez de biomasse pour pailler même les chemins, on peut dire que c’est un signe de réussite du système quand on a de la biomasse à plus savoir qu’en faire.
En attendant je sème du plantain, trèfle blanc et achillée dans les chemins pour concurencer l’herbe, chez Anaëlle certains passe-pied sont complètement occupés par la menthe, mais c’est surtout les bordures vivantes qui permettent de garder l’herbe dans les chemins et pas sur les planches. Tant qu’elle reste dans les chemins l’herbe n’est pas un problème au final, d’où l’intérêt de planter des bordures vivantes de plantes qui soient à la fois adaptées à des perturbations fréquentes et de bonnes bloque herbe.
Pour régler son compte à l’herbe des chemins sans attendre, c’est aussi possible de les pailler avec du brf, des copeaux de bois (au mieux pré-compostés, pour éviter que les bordures vivantes souffrent d’une faim d’azote) ou des écorces.
Encore mieux je trouve, et à moindres coûts de toutes sortes, dédier une zone à la production exclusive (ou presque, ou y inclure certaines productions secondaires) de biomasse en syntropie. Une « centrale à biomasse » qui permet de pourvoir à des manques de biomasse ici ou là sur les planches, et de pailler les chemins. J’en plante une de presque 200m² chez moi, avec dans l’idée que lorsque je n’en aurai plus besoin pour mes chemins ou autre, je puisse produire mon terreau pour les semis.
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Bonjour
Peux-tu détailler ce que tu plantes pour cette centrale comme essence ? Merci par avance
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Bonjour,
Oui, Ă part tout au plus un arbre ou arbuste de production principale par planche, je plante, sur un sol assez acide :
Silphie
Tournesol ‹ skyscraper ›
Maïs ‹ Hélène Guaté ›
Tabac Nicotinia glauca
Tithonia rotundifolia (annuelle) et Tithonia diversifolia (vivace pas très rustique)
Guimauve
Consoude officinale
Cardon
Livèche
Goji
Lathyrus sylvestris
Malva arborea
Salix alba
Betula pendula
Sauge de Jérusalem
Elaeagnus umbellata (variétés Red Milan, Sweet Milan, Amber)
Elaeagnus ebbingei
Wisteria sinensis
Buddleia ‹ sungold ›
Paulownia ‹ shantong › et ‹ Z07 ›
Lonicera fragantissima
Caragana arborescens
Amorpha fruticosa
Sureau Sambucus nigra ‹ Haschberg ›
Un engrais vert : Phacélie, avoine de printemps, moutarde brune, trèfle d’Alexandrie, vesce commune de printemps, bourrache, sarrasin, lin, vesce velue, lupin blanc. Et un reste d’un engrais vert précédent, une dizaine de plantes, surtout lin, sarrasin, trèfle incarnat et serradelle.
Beaucoup de plantes différentes donc, mais certains font 100% maïs et ça marche aussi 
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JTR
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Merci pour ta réponse.
Comment fais-tu pour que les planches restent droites au fil du temps ?
Que veux-tu dire par droites? Mes planches sont rectangulaires, la plupart 5/1,20 mètres, je plante une plante tous les 25 cm sur la ligne centrale (19 plantes) puis une alternance de plantes à perturber (maïs, tabac, cardon) et de potagères sur les lignes médianes, de l’engrais vert partout ailleurs et les bordures vivantes (surtout sauge de Jérusalem, livèche et consoude) sur le pourtour.
Ensuite ça pousse, pas forcément droit, mais relativement en ligne.
JTR
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La tortue abeille associe les demies planches (60 cm) pérennes, les demies planches potagères (60 cm) et les chemins de 50 cm. Contrairement à la tortue zèbre qui dans le tems voit ses planches potagères et ses chemins disparaître pour ne laisser se développer que les productions pérennes, la tortue abeille est censée conserver des planches potagères et pérennes.
Les arbustes plantés restent sur place bien sûr donc alignés, mais les lignes qui délimitent les demis planches et les chemins ont tendance à disparaître. En hiver par exemple, on ne fait plus la différence entre le chemin et la demi planche potagère et les bordures vivantes sont mortes en cette saison. Mon oncle me demandait pourquoi je ne mettais pas des planches de bois pour délimiter mes planches… je trouve que c’est cher et peu pratique, mais au moins les lignes resteraient « visibles », les planches « délimitées ». Qu’en penses-tu ?
Pour les tortues zèbre je n’en fait pas mais je crois que les chemins ne disparaissent pas avec le temps, simplement les planches alternent. Ensuite que les perennes prennent le pas sur les potagères, cela dépend de ce qui est cultivé et de comment les plantes ligneuses sont conduites. C’est possible de planter seulement des trognes basses, des arbustes et autres vivaces basses sur les planches de perennes pour présever une lumière adéquate aux planches potagères d’à côté, et de pouvoir continuer le potager avec des plantes de strate haute et émergentes année après année. C’est ce que je compte faire à l’avenir pour les futures plantations proches de ma maison.
Enfin toi c’est des planches de tortue abeille que tu as, et je n’en fait pas non plus… Pour délimiter mes planches, j’ai fait plein de piquets en accacia, et jen met aux 4 coins et au milieu des petits côtés pour visibiliser la ligne centrale. Cela surtout pour la plantation, et je les y laisse ensuite, tu pourrais les laisser en place au long terme, peut être avec des plus gros diamètres pour que les piquets durent plus longtemps, voire en accrochant des rubans (?) de différentes couleur au sommet pour mieux les voir au mileu du reste. Tu pourrais aussi en mettre tous les mètres 50 ou plus sur les grands côtés de tes planches pour mieux en voir les limites l’hiver.
Les planches en bois ça a un bon effet visuel, tu peux acheter des croûtes en scierie, ça revient à environ 50 cts la croûte. Je pense que ça ne vaut pas la peine, je préfère pailler ou l’engrais vert qui permet de faire de la photosynthèse dans les chemins aussi. Les planches peuvent devenir glissantes et faire des abris pour les limaces. Pour vraiment bien voir les chemins, les pailler avec des copeaux de bois, du broyat ou des écorces marche bien, tout en limitant l’herbe et favorisant les champignons. Au bout d’un moment il faut renouveler le paillage.
Anaëlle dit dans sa formation que pour la tortue abeille il faut mettre en coup de bêche je crois 2 fois par ans début et fin de culture potagère entre la planche pérenne et potagère pour éviter que les racines de la pérenne avance dans la potagère
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Pour bien délimiter les deux côtés de tes planches abeille, on peut imaginer de faire une rotation d’une cépée avec des noisetiers ou autre et de mettre régulièrement des branches (diamètre 8-10) sur la ligne centrale. Peut être en les déposant dans une tranchée peu profonde, entérée à 1/3 à 1/2. Ainsi elle font une sorte d’éponge, et au fil de leur décomposition de bons habitats pour la faune. C’est possible les premiers temps d’aller chercher des branches en forêt. Ça existe aussi verticalement, en plaçant des troncs et du bois dans des trous, des sortes d’ollas passives si on veut. Ça s’appelle « wood planting » je crois, je ne trouve pas sur internet il me semble que j’ai vu ça dans The Earth Care Manual de Patrick Withefield que je n’ai pas avec moi, je verifierai.
Bonjour, c’est ma 2ième année d’expérimentation syntropique et je recouvre mes chemins de tortue avec le broyat de toutes les coupes de ligneux, tiges de plantes sêchés en hiver, etc. Au départ j’ai retire l’herbe suscessivement et avec le temps il y en a de moins en moins. Je recouvre les chemins dès que je remarque un « manque » de matière.
Audrey
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Personnellement j’ai fait des allées de 70cm semées de trèfle
J’ai fait une tortue abeille aussi, je verrai si j’ai les mêmes pb que toi. Je vais garder la ficelle au moins du côté annuel personnellement