David jardin foret potager en alsace

Coucou,

Pour commencer je suis déjà un trÚs mauvais élÚve :grin:
Lorsque j ai dĂ©couvert la syntropie je me suis dis « c’est ça!!! Â», la dĂ©couverte qui va changer la face du monde.
J ai commencé il y a 3 ans en appliquant les quelques principes découverts dans les vidéos, mais sans avoir lu le livre (je l ai et je vais m y mettre promis), que sont, implanter des végétaux producteurs d aliments et les producteurs d humus, gojis non producteurs de fruits pour le bois et l année derniÚre seulement une bonne quantité de consoude pour l azote. Le gros frein étant la quantité énorme de végétaux a apporter au départ.
Comme il s’agit d un jardin foret et que de plus je n ai vraiment pas envie de le faire autrement, (il va donc falloir que je m arrange avec ma tĂȘte de nƓuds :smile:), je crĂ©e une succession de bandes aux formes arrondies qui s imbriquent harmonieusement les unes avec les autres, dans lesquelles je mĂȘle petits arbres fruitiers, petits fruitiers rouges et plantes potagĂšres et fleurs. Au centre de la bande je place les producteurs de bois, sur le pourtour les consoudes et entre, tout ce que j ai citĂ© avant. Et tout ceci en englobant les arbres d un petit verger dĂ©jĂ  en place depuis 20 ans qui rame grave dans un sol sablonneux et trĂšs pauvre. L annĂ©e derniere y a deux pommiers qui ont vraiment explosĂ©s, mais comme c est concommitant avec une annĂ©e trĂšs humide, c est difficile de faire la part des choses. J ai la chance de disposer d un terrain de plus de 1500m2
J ai un voisin qui me dĂ©verse des remorques de fumier de poules chaque annĂ©e, j ai mis une couche la premiĂšre annĂ©e. La couverture vĂ©gĂ©tale se fait par intrants, de vĂ©gĂ©taux broyĂ©s obtenus sur mon terrain et par mon boulot de jardinier. J essaie de mĂȘler bois frais sec tonte feuilles etc.
Je vois bien la diffĂ©rence de texture des sols couverts depuis 3ans avec ceux qui sont couverts depuis 1an, ça n a rien a voir, ceux de 3 ans ressemblent a un bon couscous comme disent certains (Bourguignon je crois) trĂšs noir et trĂšs souple. Mais comme Ă©voquĂ© dans la vidĂ©o De GĂ©rard Ducerf, Petiot et Welsch sur le carbone, l’apport de matiĂšres organiques n est pas si simple que ça, ça peut entraĂźner des blocages du sol, le plus simple Ă©tant de varier les apports tout en priant que ça se passe bien. MĂȘme s il semble que la syntropie ne soit pas entravĂ©e par ce type de problĂšmes. D ou la question suivante, y a t il des cas ou la syntropie ne marche pas? M intĂ©ressant a beaucoup de sujets j ai pu constater que ceux qui vantent des nouveautĂ©s omettent souvent de mentionner les cas ou ça ne fonctionne pas.
Voilà mon jardin est donc pour l instant un jardin hybride démarré avec des couvertures par intrants et souhaitant évoluer vers la syntropie.

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Bonjour !
Je ne retrouve plus le ou les sujets dans lesquels ça avait Ă©tĂ© abordĂ© mais certaines personnes du forum ont constatĂ© que la syntropie ne marche pas sur le long terme avec les potagĂšres, trop de biomasse et d’ombre si je me souviens bien. Pour l’instant je ne suis pas concernĂ©e donc je ne peux pas confirmer :sweat_smile:

Peux tu me dire dans quel cas l’apport de MO entraüne des blocages du sol?

Coucou, merci pour ta reponse

Le mieux c est que je te mette le lien de la video, ce sont de gros specialistes et les points abordés sont assez complexes. Je l ai regardé une 20aine de fois et je n ai pas encore tout compris. L apport de MO peut bien fonctionner au depart et ensuite se bloquer au bout de 4-5 ans seulement.

Une question me taraude, j avais lu dans le forum le nom d une molecule on va dire, qui serait la cause du saut du chat, peut etre celle qui relie les plantes entre elles et que le saut du chat peut apparaitre trĂšs rapidement meme au bout de mois. Sachant qu un sol ne se fertilise pas en 6 mois, cette seule molecule provoquerait un developpement vegetal mem en absence de nutriments dans le sol?

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bonjour david , moi c’est bruno en haute saone limite vosges .
J’ai fais la formation en prĂ©sentiel et en ligne d’AnaĂ«lle . En plus toutes mes recherches .
perso , je ne vois pas ou et comment la syntropie pourrais ne pas fonctionner .
Mais une mauvaise compréhension des principes du vivant vont forcement amener le chercheur/expérimentateur à faire des constats , mon/mes essais ne fonctionne pas bien .
Mais en aucun cas les principes du vivant et de la syntropie qui ne fonctionnent pas .
c’est ainsi que je le ressent profondĂ©ment .
douce soirée

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c’est l’acide gibbĂ©rellique

c’est un processus globale qui amĂšne vers le saut du chat . densification du vĂ©gĂ©tal, perturbation, plus de biomasse au sol, de la arrive l’information de cette acide , faut que ça pousse, et la machine est lancer plus ça pousse , plus tu perturbes , plus de biomasse au sol et ainsi de suite .

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Salut, Bruno, merci pour tes reponses, notamment l acide gibbérellique, je note preciseusement.
Ok pour les conditions, mais la question reste ouverte, car un saut du chat au bout de quelques mois sur un terrain pauvre, je pense qu il ne peut pas etre du a la qualité nutritive du sol, de ce que je sais un terrain ne peut pas se bonifier en quelques mois, mais serait donc plutot lié aux conditions de la presence de cet acide, a suivre

ok , ben dans les essais d’AnaĂ«lle avec tournesol et maĂŻs gĂ©ant , donc apport Ă©norme de biomasse , le sol change quand mĂȘme assez rapidement .

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Ok mais si je suis la logique, l apport enorme de biomasse ne se fait logiquement qu aprĂšs le saut du chat, puisque avant tu n en dispo pas d enormement non? ou apport externe au debut?

salut david , l’idĂ©e c’est de planter semer des plantes qui offriront cette biomasse au fur et Ă  mesure dans le temps . focalise pas sur le saut du chat . comprend le processus temps espace: je densifie pour max de photosynthĂšse, des que la biomasse vivante est lĂ  , je perturbes mets au sol et ainsi de suite . si tu as mets des plantes Ă  biomasse , tu seras vite autonome et plus d’intrant .

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Bonjour David,

je connais bien cette vidĂ©o sur le carbon c’est une vidĂ©o qui m’as fait beaucoup rĂ©flĂ©chir aussi .

Je suis trĂšs loin d’ĂȘtre un expert en syntropie,je ne peux que te donner mon avis sur la base de ce que j’ai compris ,( j’ai effectuĂ© une petite â€č â€č formation â€ș â€ș et j’ai lu le livre ''bienvenue en syntropie â€č  â€ș ) mais en gros pour ce qui est de la qualitĂ© du sol , il y a une diffĂ©rence entre la dĂ©marche d’apporter de la biomasse produite en dehors de ton jardin en grande quantitĂ© comme en parlent nos amis dans la vidĂ©o sur le carbon et le fait d’exploiter la biomasse créé sur place .

Quand tu perturbe un végétale tu coupe une branche/feuille qui a été produite en partie par les nutriments du sol ( mais également par la photosynthÚse qui est un apport non négligeable ) et donc en les remettant au sol tu les lui rends 
le solde dans le pire des cas est donc nul .

Dans le livre d’anael, elle Ă©voque sa surprise au sujet des haricots verts qu’elle avait pourtant l’habitude de cultiver depuis des annĂ©es et qui dans son systĂšme de syntropie avaient atteint un stade de dĂ©veloppement qu’elle n’avait jamais observĂ© jusqu’à lors tout simplement parce-qu’ils ont Ă©tĂ© placĂ© correctement dans leurs strates et donc ont reçu l’apport de lumiĂšre qui leurs correspondait parfaitement. le rĂ©sultat observĂ© n’est pas que le fait de l’amĂ©lioration du sol mais de l’ensemble de tout les Ă©lĂ©ments favorables:

  • la photosynthĂšse optimisĂ©
  • la taille de perturbation qui stimule les vĂ©gĂ©taux entre eux cette fameuse molĂ©cule citĂ© plus haut
  • la biomasse abondante en dĂ©composition
  • l’humiditĂ© gĂ©nĂ©ral provoquĂ© par la densitĂ© des vĂ©gĂ©taux

pour le reste je rejoins les autres rĂ©ponses apportĂ©es et effectivement c’est impossible que ça ne marche pas oĂč que ce soit sur la planĂšte car c’est un phĂ©nomĂšne naturel.celui qui cultive en syntropie s’amuse a maintenir en permanence les conditions nĂ©cessaires Ă  ce phĂ©nomĂšne.La seul raison pour laquelle ça ne pourrait pas marcher est de mal penser son systĂšme lors de la mise en place .

AprĂšs personnellement j’avoue que je trouve la syntropie trĂšs â€č â€č difficile â€ș â€ș dans le sens oĂč justement cela demande Ă©normĂ©ment de travail et de questionnement avant de mettre en place son systĂšme et j’ai bien peur que les gens soient souvent trop pressĂ©s et qu’en cas d’échecs ils accusent la syntropie de â€č â€č ne pas marcher â€ș â€ș .

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Salut,

Merci pour ta trÚs intéressante réponse.
La grande question pourrait donc etre, pourquoi en syntropie on ne connait jamais de blocage du sol malgré un abondant apport en mo.
Oui j ai compris que la syntro etait compliquée c est ce qui me freine, mais je finirai par me lancer y a pas le choix. Ce qui la rend compliquée peut etre aussi c est que tout est encore a défricher, beaucoup de questions sans réponses de ce que j ai compris.
Lors de ma prĂ©sentation je disais que je voyais la difference entre un sol couvert depuis 3ans et 6 mois. J ai plus d une dizaine de plate bandes couvertes avec differentes « fonctions Â» que j ai alimentĂ© de diffĂ©rentes maniĂšres. Je viens de me rendre compte qu une plate bande couverte depuis 3 ans qui n a vu que du brfn a pas vu d evolution de son sol; visuellement. Ce ne sont que celles auquelles j ai fait un apport variĂ©. Prochain test, nouvelle plate bande avec apport complet dĂšs le depart.

Il est tout Ă  fait possible (inĂ©vitable) que je m’éloigne plus ou moins du sujet, ou des sujets? mais j’y reviendrai sĂ»rement de temps en temps, permettez que je batifole :grinning_face_with_smiling_eyes:

Il y a bien des endroits oĂč on peut dire que la syntropie ne marche pas : lĂ  oĂč les conditions sont trop extrĂȘmes pour que quoi que ce soit puisse pousser, par exemple mettons en antarctique. Quoi que, avec une serre chauffĂ©e et en important du sol il n’y a pas de raison qu’on ne puisse y faire de l’agroforesterie syntropique aussi, en thĂ©orie, parce qu’en pratique ce serait possible mais assez absurde.

Pourquoi la syntropie va-t-elle fonctionner n’importe oĂč? Parce que, pour le dire Ă  ma façon, la syntropie (en dehors d’ĂȘtre surtout un mot) c’est le comportement de la vie. Une des caractĂ©ristiques remarquables de la vie est d’aller du simple vers le complexe, d’oĂč le nom de syntropie.

C’est Ă  la fois le comportement de la vie, et l’étude humaine de ce comportement. De la mĂȘme maniĂšre qu’on peut dire que la physique quantique Ă©tudie le comportement des atomes et des particules, la syntropie Ă©tudie le comportement de la vie. On pourrait dire que c’est une branche de la biologie, ou de l’écologie, ou d’autres biosciences, on peut aussi dire plus justement peut-ĂȘtre qu’elle en intĂšgre plusieurs, enfin aprĂšs tout ce ne sont que des cases auquel la rĂ©alitĂ© du vivant Ă©chappe.

Si notre comprĂ©hension du comportement de la vie peut ĂȘtre erronĂ©e, elle l’est d’ailleurs forcĂ©ment Ă  un certain degrĂ©, celui-ci existe indĂ©pendamment de notre plus ou moins bonne comprĂ©hension.

L’humanitĂ© et nos interactions avec les Ă©cosystĂšmes sont elles-mĂȘmes inclues dans la syntropie. En fait c’est mĂȘme une façon de prendre une place dans les Ă©cosystĂšmes qui nous accueillent et de concourir Ă  leur prospĂ©ritĂ© comme le font tous les autres ĂȘtres vivants.

Quand on parle de syntropie on veut souvent dire l’application de la syntropie, c’est Ă  dire l’agroforesterie syntropique, le potager ou maraĂźchage syntropique, voir mĂȘme l’agriculture syntropique, bien que je n’aime pas beaucoup le mot d’agriculture qui reprĂ©sente pour moi la logique inverse de la syntropie, logique qu’on a largement adoptĂ©e depuis le nĂ©olithique.

Donc, à ce que je pense, la syntropie c’est à la fois

  • la dynamique, le comportement de la vie,
  • l’étude, la connaissance qu’on a de ce comportement
  • l’application, la pratique sur la base de cette connaissance

Mais en rĂ©alitĂ© les trois ne sont pas vraiment dissociĂ©es, sans l’une ou l’autre l’ensemble perdrait son sens pour nous.

VoilĂ  qui est bien rationnel! Et ça l’est tout Ă  fait, si l’on veut observer par l’Ɠil de la raison. Mais il y a aussi un autre aspect, qui n’est pas rationnel, mais en fait pas non plus irrationnel! Il dĂ©coule du fait que nous fassions partie intĂ©grante de la vie. Elle est Ă  la fois autour de nous et en nous. Nous n’en sommes mĂȘme pas insĂ©parables, puisqu’il n’y a pas la vie et nous.
Alors en nous mettant Ă  l’écoute de la respiration qui anime chaque Ă©lĂ©ment des Ă©cosystĂšmes, dont nous, on peut se mettre au diapason de la vie et agir en accord avec son flot. Si si! hahaha!

On a vite fait de teinter de nos croyances notre perception du rĂ©el, et le dire ne fait jamais vraiment justice Ă  l’ĂȘtre mais en gros c’est ça. C’est plus du domaine de l’expĂ©rience que de la connaissance rationnelle, mais il y a connaissance aussi et en dĂ©finitive l’une n’empĂȘche pas l’autre, bien au contraire.

En pratique prenons une des dynamiques de la vie, un des « intrants Â» de connaissance de la syntropie, la succession Ă©cologique. Chaque organisme d’un Ă©cosystĂšme est nourri par l’écosystĂšme et y contribue. Si ce n’est pas le cas, par exemple si on largue un buffle au milieu du dĂ©sert de Gobi ou du Pacifique, le pauvre ne va pas durer longtemps. En gĂ©nĂ©ral cela n’arrive simplement pas.

C’est pour ça que pendant la pĂ©riode oĂč il n’y avait sur le continent qu’une pellicule de cyanobactĂ©ries sur le rocher, il n’y avait pas de diplodocus. Ou alors un tout petit diplodocus. Non, je dĂ©lire, mĂȘme pas.

C’est comme une mĂ©lodie et son tempo, le diplodocus il est pas sur le tempo, hors temps. Sur la base des cyanobactĂ©ries et du peu de matiĂšre organique ont pu s’installer les lichens, algues, champignons, des organismes de plus en plus complexes, jusqu’aux fougĂšres, etc. avec des interactions de plus en complexes aussi et ainsi de suite jusqu’au diplodocus, pile sur le tempo.

La succession Ă©cologique continue incessamment, les organismes se succĂšdent, enrichissent le milieu qui les nourrit et Ă©ventuellement cĂšdent la place Ă  d’autres le moment venu. Selon lĂ  oĂč en est la succession Ă©cologique, on peut avoir un Ă©cosystĂšme trĂšs pauvre en vie, comme un dĂ©sert, ou trĂšs riche en vie, un systĂšme d’abondance, comme une forĂȘt tropicale mature. Mais mĂȘme dans un systĂšme d’abondance trĂšs avancĂ©, la succession Ă©cologique est encore en marche. TrĂšs loin du centre de la spirale on pourrait croire ĂȘtre sur un cercle, mais en fait non.

Du coup en agroforesterie syntropique on va regarder Ă  quel stade en est l’écosystĂšme dans lequel on veut planter, quelque part entre le dĂ©sert et la forĂȘt mature. Donc par exemple sur un terrain trĂšs sableux, pauvre en matiĂšre organique, en Ă©lĂ©ments nutritifs, on va semer ou planter dans le tempo des plantes pionniĂšres qui sont adaptĂ©es Ă  vivre de peu voire sont aussi capables de capter par des symbioses l’azote de l’air dans le sol. Par exemple des bouleaux, des caragana, des elaeagnus, des moringa. Mais comme la nature du sol n’est pas le seul facteur, en France on va plutĂŽt Ă©viter le moringa, qui est super, mais gĂ©lif. De la mĂȘme maniĂšre si les conditions sont vraiment trop sĂšches, ce sera trop sec pour y mettre des bouleaux. Il « suffit juste Â» d’ĂȘtre Ă  l’écoute et dans le tempo, personnellement j’en suis loin mais c’est l’idĂ©e. Ça peut parfois ĂȘtre plus subtil que pas de pommier ou de buffle au milieu du dĂ©sert de Gobi :slightly_smiling_face:

Enfin tout ça pour dire que la vie, la syntropie ou la succession Ă©cologique marchent Ă  tous les coups, elles ne ratent pas, ce qui est tout Ă  fait possible par contre c’est que dans nos plantations nous soyons « hors tempo Â».

En agroforesterie syntropique, pour (re)co-crĂ©er des Ă©cosystĂšmes vivants, fertiles, nourriciers, accueillants on se base sur les dynamiques de la vie qu’on a pu observer (et que la syntropie n’a pas inventĂ©es, ni personne quand on y pense) comme la succession Ă©cologique ou les effets des perturbations, et on essaye de rĂ©unir les conditions pour accĂ©lĂ©rer le processus. Quand l’échelle et les circonstances le permettent cela peut passer par l’apport de biomasse, d’eau, de fertilitĂ©, de mycorhizes (levain forestier, voire inoculant du commerce) histoire de donner un coup de pouce au dĂ©part. L’essentiel restant le choix des essences et variĂ©tĂ©s, la diversitĂ©, une densitĂ© maximale et une majoritĂ© de plantes pour la perturbation (cependant rien n’empĂȘche d’en choisir des qui aient aussi des utilitĂ©s secondaires, mĂȘme comestibles).

En gĂ©nĂ©ral je suis partisan de mettre en Ɠuvre tout ce qu’on peut tant que les coĂ»ts (Ă©cologique, en temps, en argent, en efforts) restent raisonnables. Il faut veiller toutefois Ă  ne pas avoir la main trop lourde du cĂŽtĂ© des intrants pour ne pas crĂ©er de chocs importants. Comme de mettre d’un coup 20 cm de broyat de bois sur un sol trop pauvre pour le digĂ©rer (c’est le sujet de la video avec GĂ©rard Ducerf et cie).

Faire un tel apport c’est si on veut ĂȘtre hors tempo dans la succession Ă©cologique, pas en termes de plantes mais en termes de matiĂšre. 20 cm de broyat de bois ou autres Ă©corces Ă©talĂ©s dans une forĂȘt bien vivante, humide et pleine de champignons, ce serait bien moins problĂ©matique et assez vite digĂ©rĂ© par la vie du sol. Pas forcĂ©ment un cadeau pour la biodiversitĂ©, mais c’est une autre histoire.

C’est plus un feeling mais je pense qu’à part Ă©ventuellement 20 cm de terre, je suis pas sĂ»r qu’un apport de 20 cm d’une seule matiĂšre quelle qu’elle soit soit une action judicieuse. Mieux vaut je pense un mĂ©lange comme tu fait David, bois, tonte, feuilles, c’est parfait, tant que le C/N reste potable il n’y a pas de limite Ă  la diversitĂ© de ce qu’on peut mettre, plus il y a de diversitĂ©, plus y en aura pour tous les goĂ»ts, tous les organismes. Diversifier c’est aussi se donner moins de chances de se tromper en mettant trop de ceci ou cela.

Pour un apport d’une matiĂšre unique peut-ĂȘtre si le rapport carbone sur azote est pile ce qu’il faut au sol et que le sol est bien vivant
 pourquoi pas, mais si le sol est bien vivant, a t’il besoin d’un apport massif? autant y faire pousser directement la biomasse qui va le nourrir, ce Ă  moindres coĂ»ts de toutes sortes. De l’agroforesterie syntropique en somme!

Pas de risque d’indigestion du sol si tout ce qu’il a Ă  digĂ©rer pousse sur place. Si il est assez vivant pour faire pousser une plante, il est assez vivant pour en digĂ©rer la biomasse. Bon rien n’étaye ce que je dis lĂ  mais c’est pas grave. Une mĂ©taphore peut-ĂȘtre : ce qu’on est capable de boire, on est capable de le pisser. Attention l’inverse n’est pas forcĂ©ment vrai!!! haha

Ce dont il s’agit dans la vidĂ©o c’est quand il y a une disproportion entre l’apport carbonĂ© et la capacitĂ© du sol Ă  l’assimiler, en l’occurrence des bouettes et des brouettes de semi-remorques Ă  l’hectare! Loin de ce qui aurait pu tranquillement pousser sur le sol lui mĂȘme. D’ailleurs c’était surtout des personnes de MSV qui avaient ces pratiques Ă©lĂ©phantesques et ils ne le font plus dans ces proportions.

Je ne pense pas que la syntropie soit compliquĂ©e, plutĂŽt comme la vie complexe et simple Ă  la fois. « SimplexitĂ© Â» comme dit AnaĂ«lle!
AprĂšs « Bienvenue en syntropie Â» je te conseille chaudement « La vie en syntropie Â» de Dayana Andrade et Felipe Pasini, les deux livres sont complĂ©mentaires.