Bonjour Amélie,
Ton terrain est-il en pente (j’imagine, comme tu parles de key line) et si oui orientée comment? Ton terrain est plutôt ensoleillé ou le plus souvent à l’ombre de la végétation préexistante? Le sol est calcaire à quel point? Tu connais son PH?
À moins de vouloir cultiver beaucoup de plantes d’ombre je conseillerai de faire tes bandes de cultures orientées Nord-Sud si tu peux, et de tout faire pour pouvoir. Cette orientation permet de maximiser la lumière arrivant potentiellement à tes cultures, et te permet toujours de moduler si tu en veux moins grâce à tes plantes support de perturbation émergentes et hautes, y compris celles des carapaces dont c’est une des fonctions principales. En intersaison on veut souvent plus de lumière, en pleine canicule moins.
L’orientation N-S permet cela, alors qu’à l’inverse E-O, tu auras toujours de la lumière coté sud et de l’ombre côté Nord. On peut vouloir cela mais il faut avoir une idée de design bien précise où l’on veuille beaucoup d’ombre, pour la culture de champignons peut-être. Ou être vraiment beaucoup plus au sud que la Belgique, dans des situations ou on chercherait autant d’ombre que possible, et encore…
Pour la rivière qui déborde il faudrai voir en vrai, mais il y a des idées à trouver du côté de ce qu’on peut faire pour les étangs, des zones où l’on dirige le trop plein et ou l’infiltration est favorisée. Dans ce cas une pelleteuse peut bien aider.
Pour l’infiltration tu peux choisir des arbres qui supportent les sols calcaires argileux et l’hydromorphie, comme le Bouleau verruqueux (Betula pendula), le Saule blanc (Salix alba) ou le Sureau noir (Sambucus nigra). Si le ph est raisonnablement calcaire aussi l’aulne de corse. Le saule Marsalt aussi, il est une super source de pollen et nectar pour les pollinisateurs en début de saison.
Tu peux même créer artificiellement une sorte de bras de la rivière qui la longe à quelque distance pour guider l’eau ailleurs que sur tes cultures, et pourquoi pas vers un petit étang?
Bon ça dépend bien sûr d’à quel point elle déborde, si toute la parcelle est submergée d’un mètre d’eau il vaut mieux travailler sur le détachement que sur le design 
Si les débordements te laissent suffisament de terrain pour cultiver plus haut, tu peux aussi considérer ces espaces comme des reserves naturelles réquisitionnées par moments par la rivière. C’est sûrement parfois moins d’efforts de prendre les choses du bon côté que de chercher à régler le problème 
Si tu parles anglais (ou auto traduction), je ne sais pas si tu connais Andrew Millison, il fait de bonnes vidéos, en particulier celle sur la création d’une mare, et celle sur la pente et l’eau.
Enfin pour les chevreuils je n’aime pas trop les clotûres, mais c’est quand même à envisager, surtout si ils sont très présents. Avec des manchons là où tu ne veux/peux pas mettre de coltûre…
Ça vaut peut-être le coup de clôturer au moins les parties en syntropies pour éviter les dégâts sur les arbres et aussi sur le reste. En leur laissant tout de même des espaces, par exemple en bord de rivière. Après un certain temps quand les arbres sont plus grands et que les plantes sont bien installées, c’est toujours possible d’enlever les clotûres et de les réinviter.
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